Lavaldingue

Roger Daval quitte Montmartre pour un village du Vendômois en 1935. Il raconte... et nous fait découvrir une saga familiale pas vraiment exemplaire. Il nous introduit dans sa nouvelle bande de gosses du cru, véritable armée qui jargonne tant et mieux. Puis, la guerre éclate, le père est fait prisonnier et c'est l'exode. Paradoxe de l'histoire, c'est également le temps des premiers frissons sensuels de Roger... La Seconde Guerre mondiale et les premières années de la IVe République donnent un décorum particulier à ce roman au charme d'antan. Dans les années 1920 et 1940, un jeune Parisien part rejoindre ses parents dans le pays Vendômois. Lavaldingue, comme tout le monde l'appelle, se livre. Découpé à la manière d'un scénario de film, ce livre dans lequel l'auteur nous balade au gré des flashbacks, est étoffé d'une multitude de références littéraires. Il dresse le portrait d'une famille issue de la petite bourgeoisie, témoin d'une époque historique et sociale mouvementée, celle de l'occupation allemande et des années qui suivent la capitulation. Entre saga familiale, chronique historique et roman initiatique, Lavaldingue est écrit avec style. Guy Piau agrémente la langue française, qu'il affectionne, de mots d'argot. Jonchant l'ouvrage ça et là, le dialecte parisien vient embellir un texte déjà riche, lui donne une couleur et une tonalité particulières