1, A Silent Voice

Oima Yoshitoki

Ki-oon

  • Conseillé par (Libraire)
    11 mai 2019

    "A silent voice"
    Un manga fort et touchant
    Anaïs, Mémoire 7


  • Conseillé par
    31 mars 2015

    Pour Shoya Ishida, élève en classe de CM2, la vie est une bataille contre l'ennui. Chaque jour il s'invente de nouveaux défis pour pousser toujours plus loin ses limites. Si ses amis le suivaient volontiers dans ses délires, ils prennent peu à peu conscience de la vacuité de ces challenges et pensent à préparer leur entrée au collège. Shoya sent l'ennui poindre quand une nouvelle élève vient pimenter son quotidien. Shoko est sourde de naissance. Même appareillée, elle a du mal à suivre les conversations et à communiquer. Du pain béni pour Shoya qui en fait son souffre-douleur, soutenu par l'ensemble de la classe qui reproche à Shoko de ralentir le rythme des cours. Le jour où, excédée par une énième perte des appareils auditifs de sa fille, la mère de Shoko porte plainte, les élèves se désolidarisent de Shoya. De harceleur, il devient harcelé. Une situation qui va perdurer tout au long de sa scolarité, l'amenant à vouloir se supprimer...

    L'ijime et le handicap, deux sujets forts choisis par Yoshitoki OIMA pour ce manga qui sonne juste. Le harcèlement dans les établissements scolaires japonais est souvent traité dans la littérature et les mangas, ici encore une fois on ressent toute la détresse du harcelé qui doit lutter contre l'insurmontable phénomène de groupe, sans obtenir aucun soutien du corps enseignant. C'est comme si la victime était responsable de la situation. Le faible a toujours tort, il doit subir en silence. Dans ce contexte d'une très grande dureté, le handicap n'a pas sa place. Une élève qui ralentit les cours, qui a du mal à communiquer ne peut être intégrée dans cette micro-société où règne la compétitivité. C'est tout naturellement que le groupe se retourne contre elle. Si le meneur n'apparaît pas immédiatement comme un personnage mauvais ou cruel, il n'en demeure pas moins que ses attaques quotidiennes sont cauchemardesques pour la pauvre Shoko. Elle tient bon, répond aux brimades par la gentillesse, sans réussir à attendrir son tortionnaire. Mais le casse-cou survolté va perdre de sa superbe en devenant le mouton noir de sa classe. Mis à l'écart, il se referme sur lui-même et finit par comprendre le mal qu'il a pu faire. Saura-t-il trouver le chemin de la rédemption ? Pourra-t-il réparer les erreurs du passé ? Se faire pardonner ? Pour le savoir, il faudra lire le deuxième tome qui, on l'espère, laissera une plus large place à Shoko. Car pour le coup, elle est vraiment ''a silent voice'' dont on ne peut que deviner les pensées et les souffrances. Pour autant, ce premier tome est une vraie réussite, une histoire touchante, juste et sensible. A découvrir.