Sans collier
EAN13
9782815950923
Éditeur
Editions de l'Aube
Date de publication
Collection
Aube noire
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Sans collier

Editions de l'Aube

Aube noire

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C’est une histoire où la mémoire joue un rôle central. La mémoire d’une Italie
des années soixante-dix où la révolution semble à portée de main, où le
fascisme ressurgit en bande très organisée, où la violence et la mort sont
quotidiennes, où de nombreux crimes sont restés impunis. La mémoire
parcellaire et défaillante d’une personne qui s’enregistre pour reconstituer
ses souvenirs immédiats (« J’ai tué. C’est certain. Il me reste maintenant à
me souvenir pourquoi »). La mémoire de Boccanera qui a l’impression de «
perdre un million de neurones par jour, alors vas-y mollo, faut que je prenne
des notes » et qui se lance néanmoins à la recherche d’un ouvrier disparu
alors qu’il travaillait sur l’un des plus gros chantier de Nice. C’est une
histoire où l’on apprend comment Boccanera a tranché le dilemme posé à la fin
de La patience de l’immortelle, où l’on découvre la jeunesse de Ferdi,
l’Allemand muet et SDF rencontré dans Après les chiens et où l'on comprend les
liens profonds qui lient la détective à Dan, son coloc, « l’homme parfait pour
une vie commune sans ambiguïté sexuelle ». C’est une histoire qui risque aussi
de vous coller Dragostea din tei, la chanson phare du groupe O-zone, dans la
tête et vous donnera sans doute envie de l’effacer de votre mémoire...
Explicitation du titre :« Sans collier » fait référence aux militants
d’extrême gauche dans l’Italie des années de plomb (70/80) qui refusaient
toute appartenance à un parti ou une organisation. Ils étaient
révolutionnaires, anticapitalistes, participaient ou organisaient des actions
concrètes (manifestations, occupations, « auto-réduction », etc.) mais ne
supportaient ni la bureaucratie stalinienne du PCI, ni les aspects sectaires
de groupes comme Lotta continua ou Avanguardia Operaia. Certains étaient
sympathisants des anarchistes, mais restaient proches des marxistes
léninistes... On les appelait donc cani sciolti, chiens sans collier, car ils
refusaient ces attaches tout en étant des militants (étudiants ou ouvriers)
impliqués au quotidien. Ces chiens sans collier sont au cœur de cette
histoire, au travers des souvenirs de Ferdi, personnage découvert dans Après
les chiens, et de ses amis italiens. « Sans collier » est aussi un
qualificatif qui s’applique parfaitement à Ghjulia Boccanera, détective
privée, femme libre refusant la norme, la hiérarchie et les rôles imposés par
la société. N’acceptant que les attaches qu’elle a elle-même choisi de
nouer...
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