Exils: Vie et destin d'une jeune réfugiée espagnole en Dordogne
EAN13
9791092474596
ISBN
979-10-92474-59-6
Éditeur
autoedition
Nombre de pages
169
Dimensions
2,2 x 1,6 cm
Fiches UNIMARC
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Exils: Vie et destin d'une jeune réfugiée espagnole en Dordogne

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Née à Aviles (Espagne) trois ans plus tôt, je suis arrivée en France en 1939 avec ma mère et mes trois sœurs en bas-âge. Fuyant l’Espagne franquiste, nous avons traversé les Pyrénées à pied, sous les bombes. C’est l’hiver, il neige. Maman à bout de forces, m’abandonne sur le bord de la route. Un homme, qui est peut-être un soldat, me recueille, rejoint maman, et l’aide à me porter le reste du chemin. Que serais-je devenue sans cet inconnu ? Arrivées en France, nous sommes d’abord enfermées dans un camp d’internement à Poitiers. Ensuite dirigées vers Villeréal et enfin nous nous posons en Dordogne où j’ancrerai mes racines. Parfois, il me semble encore entendre la voix de ma mère : « La mort n’a pas voulu de toi mon enfant. Durant trois années, je t’ai nourrie de mon sang. Je n’avais plus de lait depuis longtemps, mais je continuais à te donner le sein pour t’empêcher de pleurer, de peur que… » Cette phrase, comme un leitmotiv, me poursuivra tout au long de mes jeunes années. Jusqu’à ce jour du 11 avril 1954, où penchée sur le lit de Maman pour lui dire au revoir et l’embrasser, elle s’est agrippée à mon bras avec sa petite main, comme pour me retenir. Et de l’autre main, elle a caressé longuement mon visage en me regardant si intensément, que j’ai compris à cet instant, ce qui m’avait tant de fois, sauvée de la mort. Cette découverte, comme un dernier cadeau de ma petite mère, guidera ma vie. Margarita Garcia Vega Blanco nous livre un poignant témoignage de ses années de jeunesse lorsque l’on est dans le camp des vaincus, obligée de fuir son pays, survivre aux difficultés du quotidien et souffrir d’être l’éternelle étrangère dans son pays d’adoption. Au crépuscule de sa vie, Margarita revient sur ce qui forgera pour toute sa vie son militantisme chevillé au corps afin de combattre les injustices.
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samedi 27 mai 2023
Le , Librairie Cosmopolite

Margarita Garcia Vega Blanco sera en dédicace à la librairie cosmopolite pour son livre "Exils".
Née à Aviles (Espagne) trois ans plus tôt, je suis arrivée en France en 1939 avec ma mère et mes trois sœurs en bas-âge. Fuyant l’Espagne franquiste, nous avons traversé les Pyrénées à pied, sous les bombes. C’est l’hiver, il neige. Maman à bout de forces, m’abandonne sur le bord de la route. Un homme, qui est peut-être un soldat, me recueille, rejoint maman, et l’aide à me porter le reste du chemin. Que serais-je devenue sans cet inconnu ? Arrivées en France, nous sommes d’abord enfermées dans un camp d’internement à Poitiers. Ensuite dirigées vers Villeréal et enfin nous nous posons en Dordogne où j’ancrerai mes racines. Parfois, il me semble encore entendre la voix de ma mère : « La mort n’a pas voulu de toi mon enfant. Durant trois années, je t’ai nourrie de mon sang. Je n’avais plus de lait depuis longtemps, mais je continuais à te donner le sein pour t’empêcher de pleurer, de peur que… » Cette phrase, comme un leitmotiv, me poursuivra tout au long de mes jeunes années. Jusqu’à ce jour du 11 avril 1954, où penchée sur le lit de Maman pour lui dire au revoir et l’embrasser, elle s’est agrippée à mon bras avec sa petite main, comme pour me retenir. Et de l’autre main, elle a caressé longuement mon visage en me regardant si intensément, que j’ai compris à cet instant, ce qui m’avait tant de fois, sauvée de la mort. Cette découverte, comme un dernier cadeau de ma petite mère, guidera ma vie. Margarita Garcia Vega Blanco nous livre un poignant témoignage de ses années de jeunesse lorsque l’on est dans le camp des vaincus, obligée de fuir son pays, survivre aux difficultés du quotidien et souffrir d’être l’éternelle étrangère dans son pays d’adoption. Au crépuscule de sa vie, Margarita revient sur ce qui forgera pour toute sa vie son militantisme chevillé au corps afin de combattre les injustices.