Le divan d'Istanbul

D'Alger à La Mecque, de Bagdad à Belgrade, l'Empire ottoman s'étendait au plus fort de son apogée sur un territoire immense. Cet empire était belliqueux et son régime sous la tyrannie d'un conseil, le « divan », tenu assis ou à cheval, présidé par le sultan. Fondé par un peuple nomade originaire des steppes asiatiques, il recueillit l'hérédité de l'Empire romain d'Orient. Officiellement musulman, il régna sur des millions de sujets chrétiens et accueillit à bras ouverts les exilés juifs chassés par l'intolérante Europe de la Renaissance. Redouté pour sa puissance militaire, il garantit la paix à des régions comme les Balkans, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord. Nulle curiosité cependant à l'égard de cet Occident, partagé jusqu'au XVIIIesiècle entre peur et fascination face à ces Barbares qui le menaçaient jusqu'à ses frontières et contre lesquels il lança d'incessantes croisades... Cette histoire des Ottomans se lit comme un roman et insiste sur les paradoxes d'un empire qui remettent en cause nos certitudes d'Occidentaux.