L'équipe enseignante ne peut plus ignorer les problèmes de la seconde 2 après les exigences du père de Manami qui croit sa fille victime de harcèlement. Forcé de réagir, le proviseur prend des mesures mais sans attaquer le sujet de front. Et chez les élèves, la version de la jeune fille est de plus en plus contestée. Hirose, une de ses amies proches, voudrait parler car elle sait tout de la vraie personnalité de Manami. Pourtant la peur l'empêche de tout révéler. Elle est déjà menacée et sait qu'elle subira le même sort qu'Ayumu si elle dit la vérité. Désespérée, elle préfère commettre un geste irréparable plutôt que de devenir le nouveau bouc émissaire de la classe.

La situation s'inverse enfin puisque Manami ne fait plus l'unanimité. Elèves et enseignants commencent à douter. Par contre, Ayumu s'affirme de plus en plus, au lycée et chez elle. Plus déterminée que jamais à ne pas se laisser se faire, elle gagne en assurance pendant que la position de son ennemie s'affaiblit. C'est probablement l'amorce d'un tournant dans la série qui y gagne en intérêt. De nouvelles pistes s'ouvrent avec une Manami déstabilisée, une Ayumu combative, la réapparition de Katsumi, la situation d'Hirose et des parents qui s'interrogent sur ce qui se passe au lycée. Tout cela est de bon augure pour les tomes suivants.

Au lycée, élèves et professeurs commencent à douter de la version de Manami. Et si c'était elle qui persécutait Ayumu ? Et si c'était elle qui avait commandité son enlèvement ? Acculée, la jeune fille trouve une autre stratégie. Encore une fois elle se fait passer pour la victime, mais cette fois, c'est à son père qu'elle s'adresse. L'homme, influent et autoritaire, se rend immédiatement au lycée et demande le renvoi d'Ayumu et Miki.
Toujours aussi cruelle et manipulatrice, Manami décide ici d'impliquer son père -qui n'est pas un tendre non plus- dans cette affaire. Malheureusement pour elle, Ayumu n'est plus la fille timorée du début. Elle tient tête, et au père furieux, et aux professeurs. Il faudra lire le prochain tome pour savoir qui sortira vainqueur de cet affrontement. Car une fois encore, ce volume se lit en dix minutes, un quart d'heure tout au plus.

La mangaka accumule les scènes violentes, et un peu confuses, au détriment du texte réduit à la portion congrue. Si bien qu'on se sent un peu lésé en tant que lecteur...La série perd de son intérêt au fil des tomes et on finit par se lasser même si, la nouvelle assurance d'Ayumu pourrait donner un nouveau tour à l'histoire. A suivre donc, mais la déception guette...

Shiro est effondré. La journée "portes ouvertes" qu'il avait préconisée à St Kleio a tourné au drame quand un forcené s'en est pris violemment aux élèves. Après une vive discussion avec Léonard de Vinci, le garçon découvre qu'on l'a manipulé dans le but de détruire l'Académie. Il prend la fuite, bientôt rejoint par Marie Curie. Mais les hommes de la fondation l'ont suivi. Ont-ils pour ordre de le ramener ou de de l'éliminer ? Encore une fois, la seule solution est la fuite. Heureusement, Kuroe vient à son secours et le met à l'abri chez un politicien, partisan de St Kleio.

L'existence des clones possédant le patrimoine génétique de "grands Hommes" a causé du remous dans la population. Certains sont prêts à tout pour éliminer ceux qu'ils considèrent comme des aberrations de la nature, des insultes à Dieu. Dans ce contexte délétère, Shiro a du mal à faire le tri entre amis et ennemis. Pourtant, c'est sur lui que repose l'avenir de St Kleio...Le tome tourne autour des questionnements du jeune garçon, devenu personnage central de la série. Un bon tome, d'ailleurs, avec des incursions dans le "vrai" monde pour le clone qui rêve de liberté et d'intéressantes considérations sur le clonage et le statut de ces êtres différents. La série change de rythme, se fait plus vivante, a su se renouveler. A suivre...

Le calme reprend peu à peu ses droits à St Kleio même si les élèves restent inquiets. Shiro obtient de son "père" la confirmation qu'il est lui aussi un clone. Convoqué par le conseil d'administration, il apprend que ses études à l'Académie sont terminées et qu'une mission l'attend, ailleurs. Escorté par Kuroe, il rejoint la Fondation Leonard de Vinci. Dorénavant, son rôle sera de perpétuer l'idéal de St Kleio et de protéger les clones. Et d'ailleurs les premières difficultés se présentent quand les clones terroristes donnent une conférence de presse pour dénoncer les pratiques de l'Académie. Pour contrecarrer leurs visées et redorer le blason de St Kleio, Shiro propose d'ouvrir l'école à la presse. Les journalistes envahissent les lieux.

Avec ce tome, le manga qui s'essoufflait un peu prend un nouveau tournant. On quitte le huis clos de St Kleio pour découvrir une autre organisation gérée par le clone de Leonard de Vinci avec l'idéal de changer un monde qui périclite grâce aux clones. Shiro a la joie d'y retrouver Marie Curie qu'il croyait morte. D'autres élèves dits "défectueux" sont aussi là, encouragés à développer leurs talents personnels, loin des capacités du personnage illustre qu'ils incarnent. Pour Shiro, c'est véritablement un nouveau départ. Il apprend enfin l'identité de son original et cela donne tout son sens à sa mission. Sans vraiment s'éloigner de l'univers sombre propre au sujet, ce tome se veut plus léger avec quelques scènes comiques mettant en scène le jeune homme qui sort pour la première fois de son école. Leur existence révélée au monde, les clones vont devoir apprendre à être observés par les médias, à vivre sans la protection du secret. Une nouvelle ère commence, espérons que Kumiko SUEKANE saura, dans les prochains tomes, gérer ce virage et redonner du peps à son scénario.

C'est par un matin d'automne brumeux que Leonora Galloway et sa fille Pénélope arrivent à Thiepval, dans la Somme pour visiter le mémorial dédié aux soldats anglais tombés pendant la première guerre mondiale. La vieille dame n'est pas là par hasard. C'est à cet endroit que "John hallows", le nom de son père est gravé dans la pierre et c'est cet endroit que Leonora a choisi pour lever le voile sur les secrets qui entourent sa naissance et son enfance dans un manoir de la campagne anglaise, Meongate. Pour Pénélope, la vieille dame raconte les douleurs et les hontes, les mensonges et les manipulations qui ont été sont lot d'orpheline élevée auprès de Lord et lady Powerstock, son silencieux grand-père et sa belle grand-mère haineuse, dans une maison hantée par le scandale d'un meurtre et d'un adultère.

Après des années de silence, elle donne la parole à ceux qui l'ont aidée au fil de sa vie de femme à découvrir tous les secrets d'une famille marquée à tout jamais par le drame.

Des tranchées de la Somme à la campagne anglaise, des bas-fonds de Portsmouth à la riante île de Wight, l'histoire de Meongate et de la famille Harrows nous emmène, sur fond de Grande guerre dans les méandres des sentiments humains. Amour ou haine, sens de l'honneur ou lâcheté, pureté ou dépravation, les habitants du manoir ont tout traversé en cherchant toujours à sauver les apparences. Les secrets les plus enfouis nous sont révélés au fil de pages qui se dévorent comme le meilleur des polars. Peu à peu, les voiles successifs se lèvent au gré des rebondissements, des non-dits, des demi-vérités. Si le récit ne manque jamais de souffle, on peut tout de même regretter quelques longueurs. les énigmes s'accumulent et le chemin est bien tortueux pour trouver les explications. Il n'en demeure pas moins que le roman est riche, le suspense intense et l'évocation de la guerre de 14-18 particulièrement fine et touchante. Un vrai roman noir mais aussi une histoire romantique à souhait pour cumuler les plaisirs.