La jeune fille et la guerre

Sara Novic

Fayard

  • Conseillé par
    27 mai 2017

    Une fillette raconte comment son univers s'est désintégré quand a commencé la guerre serbo-croate.
    Une décennie plus tard, alors qu'elle est réfugiée aux USA, le passé qu'elle a essayé d'enfouir lui saute à la figure et l'oblige à affronter la douleur qui la tourmente.
    Son récit donne une version assez floue et approximative de la guerre et mis à part une scène vraiment bouleversante, rien n'est susceptible de heurter la sensibilité. C'est un roman qui peut convenir à un large public....
    Alors que la Croatie n'est plus qu'une destination touristique comme une autre, il est peut-être bon de se souvenir que le terrible conflit qui l'a opposée à la Serbie, , a fait environ 20.000 morts entre 1991 et 1995. Ce dont ne rend pas compte le roman de Sara Novic que j'ai trouvé un peu inconsistant.


  • Conseillé par
    13 novembre 2016

    La guerre et le paquet de cigarettes

    Ce premier roman salué lors de sa parution en Amérique, tant pour son propos que pour sa maîtrise de l'écriture, est proposé par une toute jeune femme, Sara Novic. Née aux Etats-Unis, c'est en Croatie où elle a vécu un temps et où elle a de la famille, que Sara a puisé de quoi camper le personnage d'Ana. La scène d'ouverture, magistrale, donne le ton : « A Zagreb, la guerre a commencé pour une histoire de paquet de cigarettes (...) ».

    **Serbes ou croates ?**

    Ce jour-là, Ana court pour acheter un paquet pour son oncle, un jeu entre eux depuis longtemps, et la gamine de dix ans ne comprend pas la question du buraliste : « Serbes ou Croates ? ». A cet âge, comment deviner ce que cache une telle formulation... « Vous savez, le paquet doré », répond Ana, impuissante, qui repart sans les cigarettes. La fin de l’enfance La guerre qui gronde puis éclate entraîne Ana, sa petite sœur Rahela, leurs parents et proches dans une tourmente qui signe la fin de l'enfance, la fin d'un pays aussi. A l'amitié de gosses entre Ana et Luka, conspirateurs à la petite semaine dans une ville au bord du chaos, succède un quotidien de violence et de survie après un épisode dramatique. New York en 2001, Ana est désormais étudiante à Manhattan, ne disant mot à quiconque de cette partie de sa vie. A l'occasion d'un témoignage effectué à l'ONU, tout la rattrape. Il est temps d'affronter son passé, de retourner en Croatie, dix ans après l'exil. Retrouver les vivants, confronter ses souvenirs à la réalité, redécouvrir une région et des habitants qui ont traversé ce conflit sans toujours pouvoir fuir, vont redéfinir la personnalité d'Ana. Un livre fort dans lequel il est autant question de résilience, de devoir de mémoire que de construction identitaire et de renaissance. Une romancière à découvrir et à suivre, assurément !

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  • 16 août 2016

    La jeune fille et la guerre

    Nous sommes en Croatie, à Zagreb, durant l’année 1991. Ana Juric mène une vie heureuse au milieu des siens, parents, petite sœur Rahela et son meilleur ami Luka. Cette existence va être ébranlée lorsque la guerre contre les Serbes éclate. Rahela a besoin d’être soignée et la famille décide de passer en Bosnie seul moyen de vaincre la maladie. Malheureusement ils vont tomber dans une embuscade durant laquelle les parents Rahela et Luka vont être tués. Ana, seule survivante va devoir apprendre à se battre en se familiarisant avec les armes. Elle finira par quitter le pays pour rejoindre les Etats-Unis où elle essaiera de se reconstruire et de tirer un trait sur le passé.
    Très beau premier roman, fort, qui livre un portrait d’enfant superbe confronté à la tragédie et sauvé par sa résilience.