- EAN13
- 9782081395169
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 15/02/2017
- Collection
- Au fil de l'Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Rendez à César... Eglise et pouvoir IV - XVIII siècles
Françoise Hildesheimer
Flammarion
Au fil de l'Histoire
Autre version disponible
-
Papier - Flammarion 24,00
Au sein du vieux couple spirituel/temporel, Dieu l’emporte ordinairement,
César faisant plutôt figure d’entrave à l’élévation des âmes. Cependant, la
quête d’un «royaume qui n’est pas de ce monde» s’accompagne, dès les origines,
d’une véritable réussite matérielle de l’Église terrestre. Contradiction avec
l’idéal initial? Certes non, puisque cette manne doit être partagée avec les
pauvres considérés comme autant d’images de Dieu... Ce bel évangélisme se
heurte à la réalité de l’institution. L’Église est en rivalité avec le Pouvoir
pour la domination du monde. Les questions que cet affrontement pose sont
multiples. Au nom de quels principes le pouvoir spirituel peut-il commander?
Avec quelles forces? À quoi peut bien servir un pape? Pourquoi les richesses
de l’Église échapperaient-elles à un pouvoir civil toujours plus autoritaire
et impécunieux? Après les grands affrontements médiévaux du Sacerdoce et de
l’Empire, se met en place, dans la France d’Ancien Régime, une solution dite
«gallicane» qui fait du Roi Très Chrétien le véritable chef de l’Église
nationale. Cette «alliance du trône et de l’autel» placera la gestion
temporelle en son centre, si bien que l’un sombrera avec l’autre à la
Révolution. Avec le rappel de ce parcours temporel, cet essai veut constituer
le contrepoint d’une histoire religieuse qui le minimise trop souvent, afin de
mieux mettre en lumière les conditions matérielles d’un essor spirituel et
artistique sans pareil.
César faisant plutôt figure d’entrave à l’élévation des âmes. Cependant, la
quête d’un «royaume qui n’est pas de ce monde» s’accompagne, dès les origines,
d’une véritable réussite matérielle de l’Église terrestre. Contradiction avec
l’idéal initial? Certes non, puisque cette manne doit être partagée avec les
pauvres considérés comme autant d’images de Dieu... Ce bel évangélisme se
heurte à la réalité de l’institution. L’Église est en rivalité avec le Pouvoir
pour la domination du monde. Les questions que cet affrontement pose sont
multiples. Au nom de quels principes le pouvoir spirituel peut-il commander?
Avec quelles forces? À quoi peut bien servir un pape? Pourquoi les richesses
de l’Église échapperaient-elles à un pouvoir civil toujours plus autoritaire
et impécunieux? Après les grands affrontements médiévaux du Sacerdoce et de
l’Empire, se met en place, dans la France d’Ancien Régime, une solution dite
«gallicane» qui fait du Roi Très Chrétien le véritable chef de l’Église
nationale. Cette «alliance du trône et de l’autel» placera la gestion
temporelle en son centre, si bien que l’un sombrera avec l’autre à la
Révolution. Avec le rappel de ce parcours temporel, cet essai veut constituer
le contrepoint d’une histoire religieuse qui le minimise trop souvent, afin de
mieux mettre en lumière les conditions matérielles d’un essor spirituel et
artistique sans pareil.
S'identifier pour envoyer des commentaires.