- EAN13
- 9782130833567
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 16/03/2022
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le consentement se présente comme une notion d’évidence : c’est affirmer sa
volonté. Ce faisant, on dit l’inverse de ce qu’est un consentement. Le
consentement relève non de l’apodictique mais de l’optatif. Consentir, ce
n’est pas vouloir explicitement, mais vouloir bien, ou, comme le dit Paul
Ricœur, c’est se plier à la nécessité. Dès lors, on interrogera les usages
sociaux dans lesquels entre cette notion. Des observations de M. Godelier
relatives aux rites d’initiation dans la société des Baruyas à celles des
historiens des mœurs des XIXe et XXe siècles, l’ouvrage construit la fonction
discrète du consentement, notamment dans les rapports sexuels. Le rendre
manifeste, comme il est exigé de nos jours, surtout lorsqu’il s’accompagne
d’une telle méprise sémantique, fait donc jouer au consentement un tout autre
rôle dans l’économie des échanges humains, particulièrement des échanges
sexuels. Cela devient un enjeu normatif et idéologique porté par un « néo-
féminisme » qui s’est écarté du féminisme des droits universels.
volonté. Ce faisant, on dit l’inverse de ce qu’est un consentement. Le
consentement relève non de l’apodictique mais de l’optatif. Consentir, ce
n’est pas vouloir explicitement, mais vouloir bien, ou, comme le dit Paul
Ricœur, c’est se plier à la nécessité. Dès lors, on interrogera les usages
sociaux dans lesquels entre cette notion. Des observations de M. Godelier
relatives aux rites d’initiation dans la société des Baruyas à celles des
historiens des mœurs des XIXe et XXe siècles, l’ouvrage construit la fonction
discrète du consentement, notamment dans les rapports sexuels. Le rendre
manifeste, comme il est exigé de nos jours, surtout lorsqu’il s’accompagne
d’une telle méprise sémantique, fait donc jouer au consentement un tout autre
rôle dans l’économie des échanges humains, particulièrement des échanges
sexuels. Cela devient un enjeu normatif et idéologique porté par un « néo-
féminisme » qui s’est écarté du féminisme des droits universels.
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