Christo-fiction, Les ruines d'Athènes et de Jérusalem
EAN13
9782213683768
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Christo-fiction

Les ruines d'Athènes et de Jérusalem

Fayard

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Accéder à une autre idée de l’homme, une idée fondée en vérité, l’Homme
générique, telle est l’entreprise que poursuit François Laruelle, interrogeant
et cherchant à dépasser le discours philosophique enchâssé dans le long
héritage de la théologie. Pour sortir de la gangue des croyances et accéder à
l’Homme générique, il propose un pas de plus : « Si le christianisme est la
religion de sortie des religions, Christ est la sortie hors du christianisme
lui-même. [...] Achevons cette insurrection. » Que dit le Christ – le Christ
non légendaire, non représenté par les diverses interprétations théologiques,
« mal discernable dans son milieu juif par ses paroles grecques » – de l’Homme
générique ? François Laruelle nous engage à sa suite dans une aventure de
pensée qu’il appelle Christo-fiction, à mille lieues des sentiers conceptuels
et exégétiques familiers. À sa manière, il reprend à son compte la démarche
qui avait été celle des gnostiques (honnie combattus par l’Église), qui
cherchaient à fusionner les « simples » et la connaissance qui sauve dans la
vérité d’une fiction. Il fait acte de foi et entend témoigner par une «
fiction rigoureuse », fidèle et fondée en science, « produisant ses axiomes et
ses règles au fur et à mesure de leur investissement », d’une vérité de
l’homme. Une vérité qui prend appui sur un savoir scientifique, en
l’occurrence tout l’apport de la physique quantique et en particulier le
principe anthropique. Puisque des êtres sapients, les hommes, existent,
l’univers est nécessairement compatible avec leur existence. Ce qu’ils peuvent
s’attendre à observer de l’univers est nécessairement compatible avec les
conditions de leur existence d’observateurs. Philosophie et théologie ne
suffisent pas pour penser le Christ-en-personne, tout au plus permettent-elles
de penser les croyances qui lui sont attachées. François Laruelle renouvelle
donc l’approche gnostique en introduisant la physique quantique comme science-
pilote, mais réduite à une modélisation du message du Christ, qui est
irréductible à Logos et à Torah. Il s’agit de former et transmettre le nouveau
message de salut à l’humanité générique. « La christo-fiction ainsi engendrée
témoigne d’une insurrection spirituelle plutôt que d’une « révolution
culturelle ». L’Église s’étant constituée sur les bûchers de la gnose, il est
temps que la gnose renaisse de la mise à nu du christianisme par le Christ
même. C’est un livre de combat. »
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