Juste un petit break, Roman
EAN13
9782378738020
Éditeur
Ex Aequo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Juste un petit break

Roman

Ex Aequo

Indisponible

Autre version disponible

Une femme qui se croyait peu à peu libérée de ses chaînes culturelles se
retrouve seule et désorientée...

Clémence a tout : elle occupe un poste en or, elle est mariée au beau Bruno
avec qui elle file le parfait amour, elle est mère de trois adolescents, elle
mène la vie confortable d’une bobo parisienne… Pourtant elle démissionne. Il
lui faut juste un petit break. Un peu de repos pour faire le point sur sa vie.
Souffler. Se retrouver. Une parenthèse bienfaitrice dans une vie de femme
active au rythme effréné. Mais un texto intercepté par erreur va vite
transformer ce qui aurait pu être une pause salvatrice en une aventure qui
l’entraînera jusqu’à l’autre bout de la planète. L’heure de la vengeance,
froide et méthodique, a sonné.
Avec humour et sensibilité, Carole Meudic observe une femme moderne se
débattre avec ses contradictions. En disséquant les rapports humains dans une
famille d’aujourd’hui, elle pose un regard critique sur notre société et la
questionne. Drôle et décapant, le récit, au rythme enlevé, nous entraîne dans
les pas d’une héroïne jusqu’auboutiste, prête à tout pour recouvrer un
équilibre perdu et panser ses rêves bafoués.

Pour cette héroïne bafouée, il est temps de se rebeller.

EXTRAIT

— Allez, on va fêter ça !
Il disparaît dans l’arrière-cuisine et en revient bientôt, une bouteille dans
une main et deux énormes verres ballon dans l’autre. Il a l’air réjoui. Un
Haut-Médoc. Mon préféré.
Le nectar grenat tourbillonne en heurtant les parois. Il exhale déjà ses
arômes complexes.
— Par contre, financièrement, il va falloir s’organiser…
Nous y voilà ! L’état de grâce aura duré trois minutes et demie. Pourtant,
lors de nos multiples discussions sur le sujet, il avait multiplié les phrases
rassurantes, d’un ton parfois d’ailleurs mâtiné de paternalisme. Surtout ne
pas rétorquer. Se concentrer sur le bouquet du vin. Feuille morte ? Fruits
mûrs ?
— Bah, ce n’est pas grave, il suffira de dire à Magda que nous n’avons plus
besoin de ses services.
Vite, une gorgée de Haut-Médoc. C’est donc ça, l’idée de Bruno. Ma foi, beau
raisonnement : si je ne suis plus au bureau, c’est que je suis à la maison et
donc, quel besoin de payer trois heures hebdomadaires de ménage à Magda ? Le
refrain d’une vieille chanson de Zouk Machine résonne soudain dans mon esprit.
Nettoyer, balayer, astiquer, casa toujours pimpant. Sans doute croit-il que si
j’ai interrompu ma carrière, c’est pour assouvir d’obscurs désirs de mère au
foyer ? Que derrière mon tailleur étriqué, j’aspirais secrètement à manier le
fer à repasser et la serpillière ? Que finalement, au fond de toute femme,
fût-elle cadre, se dissimule une ménagère en puissance ? Sans doute
m’imagine-t-il accueillant les enfants au retour de l’école, avec des bols de
chocolat fumant, sourire bienheureux aux lèvres et le tablier noué à la taille
? Une vraie icône des années 50. Une pin-up tout droit sortie d’une réclame
vantant les mérites de l’american dream d’après-guerre.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Docteure en Littérature hispanique, agrégée d'espagnol, Carole Meudic a
enseigné à l'Université et en classes préparatoires. Attachée à la culture du
Sud-Ouest, elle vit à Biscarrosse, près de l'océan landais, et se concentre
désormais à ses passions : l'écriture, la bonne chère et les voyages.
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