- EAN13
- 9782753530904
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 23/02/2015
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La dernière croisade
Les Français et la guerre de Candie, 1669
Presses universitaires de Rennes
Histoire
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La guerre de Candie est aujourd’hui bien oubliée. Ce conflit suscita pourtant
un intérêt constant dans l’Europe du xviie siècle, tenue en haleine par les
péripéties de ce siège interminable qui aboutit, en 1669, à la prise par les
Ottomans de la capitale du Regno di Candia (aujourd’hui Héraklion). Des
milliers de soldats, gentilshommes, aventuriers, gens sans aveux, combattirent
les Turcs sous les bannières de Venise et du Pape, mus par des motivations
fort diverses, allant du zèle religieux à la soif de gloire et d’aventure, en
passant par la geste nobiliaire, le recrutement forcé ou la simple rapine. Le
capitaine Pierre Domenisse (v. 1629-1710) a laissé pour sa part un précieux
témoignage des quelques semaines qu’il passa en Crète à l’occasion du «
secours » envoyé par Louis XIV aux Vénitiens, durant l’été 1669. La
publication de son Mémoire des choses les plus remarquables qui se sont faites
au voyage de Candie, plus de trois siècles après, offre l’occasion de se
plonger au cœur de ce conflit qui, par bien des aspects, accompagna et
consacra les derniers feux du mythe de croisade, si cher à Alphonse Dupront. À
travers le regard d’un rude protestant cévenol, ce texte donne aussi matière à
s’interroger sur les relations complexes et mouvantes qui agitèrent et unirent
mondes occidental et ottoman, alors même que les Turcs constituaient encore
une menace pour l’Europe chrétienne.
un intérêt constant dans l’Europe du xviie siècle, tenue en haleine par les
péripéties de ce siège interminable qui aboutit, en 1669, à la prise par les
Ottomans de la capitale du Regno di Candia (aujourd’hui Héraklion). Des
milliers de soldats, gentilshommes, aventuriers, gens sans aveux, combattirent
les Turcs sous les bannières de Venise et du Pape, mus par des motivations
fort diverses, allant du zèle religieux à la soif de gloire et d’aventure, en
passant par la geste nobiliaire, le recrutement forcé ou la simple rapine. Le
capitaine Pierre Domenisse (v. 1629-1710) a laissé pour sa part un précieux
témoignage des quelques semaines qu’il passa en Crète à l’occasion du «
secours » envoyé par Louis XIV aux Vénitiens, durant l’été 1669. La
publication de son Mémoire des choses les plus remarquables qui se sont faites
au voyage de Candie, plus de trois siècles après, offre l’occasion de se
plonger au cœur de ce conflit qui, par bien des aspects, accompagna et
consacra les derniers feux du mythe de croisade, si cher à Alphonse Dupront. À
travers le regard d’un rude protestant cévenol, ce texte donne aussi matière à
s’interroger sur les relations complexes et mouvantes qui agitèrent et unirent
mondes occidental et ottoman, alors même que les Turcs constituaient encore
une menace pour l’Europe chrétienne.
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