- EAN13
- 9782753568761
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 02/09/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La politique sans en avoir l'air
Aspects de la politique informelle XIXe-XXIe siècle
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
Politique informelle : l’expression a été rarement utilisée dans le champ des
sciences sociales comme si elle était frappée d’emblée d’obsolescence, le
politique ne pouvant être que formalisable pour être repérable. Elle occupe
pourtant ici le terrain après qu’une vingtaine de chercheurs (des historiens,
des politistes, des sociologues) se sont essayés, à partir de leurs objets de
recherche – fête populaire, iconoclasme, rumeur, pamphlet, dîner de veuve,
charivari, braconnage... – et en fonction de leurs pratiques disciplinaires, à
en dessiner les contours pour en éprouver la pertinence. Il ne s’agit donc
pas, en nous intéressant à la politique informelle, d’ajouter une expression
supplémentaire à un lexique déjà bien fourni au risque de semer un peu plus la
confusion et de brouiller un ensemble de définition qui oscille entre sa
version maximaliste – tout est en passe de devenir politique – et sa version
minimaliste – le politique se réduit à un champ strictement délimité dont les
sciences sociales ausculteraient la genèse et les évolutions. Plutôt que de
considérer l’élaboration et l’installation d’un ordre politique sous l’angle
de ses acteurs/agents et de ses formes de mobilisation les plus classiques (la
citoyenneté électorale ou la structuration des formes partisanes), pari a été
fait qu’un changement de point de vue – la politique vue des coulisses pour
paraphraser Maurice Agulhon – permettrait d’enrichir la connaissance de cet
ordre-là. Une tentative de le reconsidérer à travers cette expression
volontiers ambigüe qui entend moins être une nouvelle catégorie normative, une
définition par le manque, qu’une incitation à une réflexion sur les relations
entre le champ politique et son hors-champ, et sur les façons de dire et de
faire de la politique sans en avoir l’air.
sciences sociales comme si elle était frappée d’emblée d’obsolescence, le
politique ne pouvant être que formalisable pour être repérable. Elle occupe
pourtant ici le terrain après qu’une vingtaine de chercheurs (des historiens,
des politistes, des sociologues) se sont essayés, à partir de leurs objets de
recherche – fête populaire, iconoclasme, rumeur, pamphlet, dîner de veuve,
charivari, braconnage... – et en fonction de leurs pratiques disciplinaires, à
en dessiner les contours pour en éprouver la pertinence. Il ne s’agit donc
pas, en nous intéressant à la politique informelle, d’ajouter une expression
supplémentaire à un lexique déjà bien fourni au risque de semer un peu plus la
confusion et de brouiller un ensemble de définition qui oscille entre sa
version maximaliste – tout est en passe de devenir politique – et sa version
minimaliste – le politique se réduit à un champ strictement délimité dont les
sciences sociales ausculteraient la genèse et les évolutions. Plutôt que de
considérer l’élaboration et l’installation d’un ordre politique sous l’angle
de ses acteurs/agents et de ses formes de mobilisation les plus classiques (la
citoyenneté électorale ou la structuration des formes partisanes), pari a été
fait qu’un changement de point de vue – la politique vue des coulisses pour
paraphraser Maurice Agulhon – permettrait d’enrichir la connaissance de cet
ordre-là. Une tentative de le reconsidérer à travers cette expression
volontiers ambigüe qui entend moins être une nouvelle catégorie normative, une
définition par le manque, qu’une incitation à une réflexion sur les relations
entre le champ politique et son hors-champ, et sur les façons de dire et de
faire de la politique sans en avoir l’air.
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