La Mohawk Warrior Society, Manuel pour la souveraineté et la résistance
EAN13
9782841626335
Éditeur
L'Eclat
Date de publication
Collection
Premier secours
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Mohawk Warrior Society

Manuel pour la souveraineté et la résistance

L'Eclat

Premier secours

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Somme exceptionnelle reposant sur un travail de longue haleine, cet ouvrage
réunit pour la première fois une riche documentation qui renouvelle notre
regard sur la société de guerriers kanien’keha:ka, connue sous le nom de
Mohawk Warrior Society, qui, au début des années 70, a permis une reprise de
conscience dans les populations autochtones du Canada de ce qui ne fut rien
d'autre qu'un génocide à grande échelle, doublé d'un effacement d'un monde et
d'une culture d'une extraordinaire richesse (dont l'actualité macabre des
enlèvements d'enfants et du rôle de l'église catholique ne font que confirmer
l'ampleur et l'ignominie). Articulé autour de l’œuvre écrite et picturale de
Louis "Karoniaktajeh" Hall (1918-1993) – militant 'traditionaliste' (le terme
signifie qu'il est respectueux des traditions de la nation iroquoise), artiste
visuel et expert de la Grande loi de la paix (la Kaianerekó:wa) –, l’ouvrage
présente dans une traduction française inédite sa brochure la plus célèbre de
1979, The Warrior’s Handbook, et raconte les origines de son célèbre drapeau
de l’unité (qui figure en couverture). Outre des témoignages contribuant à une
histoire orale de la Confédération iroquoise, on trouvera réunis dans ce
volume un grand nombre de textes fondateurs qui permettent de comprendre cinq
siècles de résistance du peuple mohawk. L’ensemble est accompagné de
commentaires et d’un appareil éditorial, fruits de six années de dialogue
entre une équipe de chercheurs et de militants et les principales figures de
la Warrior Society. Ces récits, qui constituent la matière première d’une
historiographie en devenir sur les peuples autochtones de l’Île de la Tortue
(l'Amérique du Nord), témoignent de la vivacité des luttes des Mohawks contre
les tentatives d’anéantissement à l’encontre des peuples de la Confédération
iroquoise, et l’accaparement de leurs territoires par l’entreprise coloniale
française puis anglaise et canadienne. Le livre contient également un cahier
couleur de 32 pages reproduisant les tableaux et affiches de Louis Hall. Louis
Karoniaktajeh Hall (1918–1993) était un écrivain et peintre kanien’kehá:a
prolifique, dont l’œuvre continue d’inspirer des générations d’Autochtones.
Homme à tout faire, Karoniaktajeh a travaillé comme boucher, charpentier et
maçon. Initialement destiné à la prêtrise, Karoniaktajeh, dont le nom signifie
au bord du ciel, a commencé sa vie comme chrétien fervent, avant de se
détourner de ce qu'il considérait comme les erreurs de la religion européenne
et de décider de réintégrer la maison longue afin d'aider à faire revivre les
coutumes traditionnelles de son peuple. Nommé secrétaire du feu du conseil de
Ganienkeh, il est devenu un éminent défenseur de la souveraineté autochtone et
a contribué à reformer la Rotisken'rhakéhte (Warrior Society). Parmi ses
œuvres d’art les plus célèbres, on trouve le drapeau de l'Unité, qui symbolise
encore la fierté autochtone sur l'île de la Tortue (Amérique du Nord). Son
héritage en tant que rénovateur et innovateur de la culture traditionnelle
mohawk comprend ses ouvrages Manuel du Guerrier (1979) et Reconstruire la
Confédération Iroquoise (1980). Ces deux textes, qui ont constitué en leur
temps un appel aux armes politique et culturel pour les communautés
autochtones de l'île de la Tortue, ont été initialement imprimés à la main et
distribués sous le manteau. Kahentinetha Rotiskarewake est une Kanien'kehá:ka
du clan de l’ours résidant à Kahnawà:ke. Après avoir commencé une carrière
dans l'industrie de la mode, Kahentinetha a joué un rôle clé en tant
qu’écrivaine et porte-parole dela résistance autochtone, un rôle qu'elle a
assidûment rempli au cours des six dernières décennies. Au cours de cette
période, elle a été témoin et a pris part à de nombreuses luttes, notamment au
blocus du pont frontalier d'Akwesasne en 1968. Elle a publié plusieurs livres,
dont Mohawk Warrior Three : The Trial of Lasagna, Noriega & 20-20 (Owera
Books, 1994) et a été l’éditrice du service d'information Mohawk Nation News
depuis la crise d'Oka en 1990. Elle prend aujourd’hui soin de ses vingt
enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Kahentinetha signifie celle
qui est toujours en première ligne. Philippe Blouin écrit, traduit et étudie
l'anthropologie politique et la philosophie à Tionni'tio'tià:kon (Montréal).
Sa recherche doctorale actuelle à l'Université McGill vise à comprendre et à
partager les enseignements du Tehiohate (Two Row Wampum) pour construire des
alliances décoloniales. Ses travaux ont été publiés dans Liaisons et Stasis.
Il a également écrit une postface à Réflexions sur la violence de George
Sorel(Entremonde, 2013). Il a traduit pour L'éclat, le livre de James Horrox:
Le mouvement des kibboutz et l'anarchie et plusieurs livres aux éditions
Divergences. Matt Peterson est activiste à Woodbine, un espace expérimental à
New York. Il a co-réalisé The Native and the Refugee, un projet de
documentaire multimédia sur les réserves indiennes américaines et les camps de
réfugiés palestiniens. Malek Rasamny a co-réalisé le projet de recherche The
Native and the Refugee et le long métrage Spaces of Exception. Il est
actuellement doctorant au département d'anthropologie sociale et d'ethnologie
de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.
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