EAN13
9782846263672
Éditeur
Au Diable Vauvert
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les Morues

Au Diable Vauvert

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"C'est un roman qui commence comme cela :« Au début, il y a la sonnette – et
la porte qui s’ouvre et se referme sans cesse. Des pas qui résonnent dans
l’entrée. Et des embrassades, des « ah », des « oh ». T’es déjà arrivé ?
J’croyais que tu finirais plus tard le taff. Ouais, mais finalement j’ai bien
avancé. Hé, Antoine on va pas parler boulot ce soir, hein ? Ça serait de la
provoc ! Un brouhaha généralisé. Des verres qui tintent. T’as apporté les
bougies ? Non c’était à Ema de le faire. »Et c’est un roman qui commence aussi
comme cela :« Depuis une dizaine de minutes, Ema gardait la tête obstinément
levée vers la voûte. En suivant des yeux les courbes compliquées des arches
gothiques de l’église, elle espérait éviter de pleurer. Mais d’une elle
commençait à avoir sérieusement mal à la nuque et de deux il devenait évident
qu’elle ne pourrait pas échapper aux larmes de circonstance. » C’est donc
l’histoire des Morues, d’Emma et sa bande de copines, de ses amis, et, si l’on
s’y arrête une minute, c’est le roman de comment on s’aime en France au début
du XXIe siècle.Mais c’est davantage.C’est un livre qui commence comme une
histoire de filles, continue comme un polar féministe en milieu cultivé, se
mue en thriller de journalisme politique réaliste – au cours duquel
l’audacieuse journaliste nous dévoilera les dessous de la privatisation du
patrimoine culturel français - et vous laisse finalement, 500 pages plus loin
sans les voir, dans le roman d’une époque embrassée dans sa totalité par le
prisme de quatre personnages.Cet ambitieux projet romanesque, qui a pris
plusieurs années à son auteur, est une réussite totale. D’abord parce qu’il se
dévore. Que sa lecture procure un plaisir continu, et qu’il emprunte toutes
ses voies pour s’inscrire dans une perspective globale avec une acuité, une
ironie et une gouaille bien contemporaines, mais en y superposant le paysage
littéraire d’une jeune femme d’aujourd’hui qui, petite fille, réécrivait la
fin des romans de la Comtesse de Ségur pour celles qu’elle préférait lire.Cela
donne un authentique et passionnant roman français."
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