Dans la nuit la montagne brûle, Roman
EAN13
9791094791202
ISBN
979-10-94791-20-2
Éditeur
SOLANHETS
Date de publication
Nombre de pages
262
Dimensions
21 x 14,8 x 1,9 cm
Poids
370 g
Langue
français
Langue d'origine
castillan, espagnol
Fiches UNIMARC
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Dans la nuit la montagne brûle

Roman

Solanhets

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Extrait

Dans la forêt, les garçons ne peuvent communiquer qu’en sifflant. Et les femmes émettent un son, un cri aigu, qu’elles connaissent d’avance, qui est quelquefois propre à une famille et que toutes les femmes de celle-ci connaissent. Nous avons fait comme j’ai dit et, quand nous nous sommes trouvés ensemble, nous avons commencé à monter vers l’endroit où nous voyions voler ces oiseaux qui éveillaient tant nos appétits. Faute de poisson, de poule sauvage, d’oiseaux marins, presque côtiers, que nous puissions attraper à jet de caillou, d’écrevisses ou d’autre source de saveur, nous gravissions cette pente, stimulés par la capture imminente de cet oiseau au long plumage. Nous ne voulions pas que nos mères remarquent notre absence, ce qui fait que nous nous sommes plutôt hâtés d’arriver, et bientôt nous étions arrivés. Nous nous sommes très bientôt vus près de nuages que nous avons cru être ceux des hauts sommets, même si nous ne nous en sommes pas tout de suite rendu compte. Ce secteur était de fait assez humide, et nous pensions qu’il avait plu récemment ou qu’il allait pleuvoir.
Nous avons bientôt vu les oiseaux arriver à leurs nids et en ressortir, dans les arbres qui se trouvaient à proximité. Et nous croyions que nous pouvions avoir de la chance. La question était que les arbres ne soient pas trop hauts pour nos forces. Nous avons regardé et en avons vu un que nous croyions abordable, d’un trou duquel dépassait la queue d’un bel exemplaire de l’oiseau de nos désirs. Nous avons regardé vers le haut et nous sommes décidés. C’était lui qui allait monter, parce qu’il était le plus âgé et qu’il avait plus d’expérience. Pour attraper ce confiant oiseau marin, il suffit de s’en saisir, de lui attacher les ailes, ou de les lui briser, et de le jeter sur le sol. Alors, mon courageux ami a grimpé, grimpé, et il a atteint une distance importante. Alors, il a poussé un cri. Qu’est-ce qui est arrivé ?, je lui ai demandé, et il s’est de nouveau exclamé, et, après celle-là, d’autres exclamations ont suivi, ce qui était le signe qu’il était arrivé une chose grave. Après ces exclamations et d’autres signes qu’il était arrivé une chose grave, il a commencé à trembler, incapable de faire aucun autre mouvement pour continuer à monter ou pour descendre. Moi, j’étais sur mes pieds, je regardais vers le haut, incapable de comprendre ce qui arrivait. Mais, immobile comme il l’était, il m’a dit de regarder vers le bas. Je ne savais pas qu’il y avait un autre endroit plus bas que le chemin par lequel nous étions venus. Mais, sans cesser de trembler et en gémissant, il m’a indiqué l’endroit dont il voulait parler. J’ai avancé de quelques pas et j’ai senti ce vide terrible devant moi. Nous étions au sommet de l’une des plus hautes montagnes de l’île, mais sans le savoir.
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