- EAN13
- 9782365190329
- ISBN
- 978-2-36519-032-9
- Éditeur
- Publications de la Société d'ethnologie, Nanterre
- Date de publication
- 14/01/2021
- Collection
- Recherches américaines
- Nombre de pages
- 336
- Dimensions
- 16 x 5,5 cm
- Poids
- 630 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les ferments de la mémoire
Guerre, fête et histoire chez les Suruí du Rondônia
Cédric Yvinec
Publications de la Société d'ethnologie, Nanterre
Recherches américaines
Offres
Les Suruí du Rondônia sont un petit peuple amérindien du sud de l'Amazonie
qui, comme nombre de ses voisins, a vu son environnement et ses moyens de
subsistance bouleversés par la colonisation agricole qui a submergé cette
région depuis les années 1970. Quarante ans après leur premier contact
pacifique avec la société brésilienne, la plupart des Suruí disent avoir
abandonné leur culture et ne plus la pratiquer que pour l’exposer au regard
des quelques visiteurs étrangers qu’ils reçoivent. Pourtant, les Suruí
chantent et rechantent quotidiennement des œuvres de leurs grands hommes,
anciens ou contemporains. Quel est l’objet de ces chants? À quelles conditions
pouvait-on en composer? Pourquoi les affrontements guerriers et la
consommation de bière fermentée étaient-ils les principales occasions de
production lyrique? Pourquoi la parole chantée jouit-elle d’un poids
ontologique et mnémonique incomparable dans cette tradition? Comment ces
chants structurent-ils la mémoire historique des Suruí? S’appuyant sur une
ethnographie minutieuse des pratiques guerrières et des fêtes de boisson,
l’analyse linguistique, stylistique et pragmatique de ces chants et des récits
dans lesquels ils s’insèrent révèle un régime d’historicité original et
persistant, probablement partagé par d’autres populations amazoniennes.
qui, comme nombre de ses voisins, a vu son environnement et ses moyens de
subsistance bouleversés par la colonisation agricole qui a submergé cette
région depuis les années 1970. Quarante ans après leur premier contact
pacifique avec la société brésilienne, la plupart des Suruí disent avoir
abandonné leur culture et ne plus la pratiquer que pour l’exposer au regard
des quelques visiteurs étrangers qu’ils reçoivent. Pourtant, les Suruí
chantent et rechantent quotidiennement des œuvres de leurs grands hommes,
anciens ou contemporains. Quel est l’objet de ces chants? À quelles conditions
pouvait-on en composer? Pourquoi les affrontements guerriers et la
consommation de bière fermentée étaient-ils les principales occasions de
production lyrique? Pourquoi la parole chantée jouit-elle d’un poids
ontologique et mnémonique incomparable dans cette tradition? Comment ces
chants structurent-ils la mémoire historique des Suruí? S’appuyant sur une
ethnographie minutieuse des pratiques guerrières et des fêtes de boisson,
l’analyse linguistique, stylistique et pragmatique de ces chants et des récits
dans lesquels ils s’insèrent révèle un régime d’historicité original et
persistant, probablement partagé par d’autres populations amazoniennes.
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