Drugstore Cowboy

Début des années 70. Bob a près de 35 ans, il se drogue depuis l’âge de 13 ans et il a passé la moitié de sa vie en prison. Sa came, ce sont les médicaments, et plus particulièrement les opiacés, même s’il ne crache pas sur le speed à l’occasion. Et les médicaments, il va les chercher là où ils se trouvent : dans les pharmacies qu’il dévalise avec sa femme Diane et deux amis, Nadine et Rick. Se droguer, c’est toute leur vie – ils ne parlent que de ça, ne rêvent que de ça, ne font que ça. À peine ont-ils réussi un coup qu’ils échafaudent les plans du coup suivant. Car se droguer est un boulot à plein temps. Blagueur, fanfaron, hyper-sérieux dès qu’il est question de son « travail », Bob se considère volontiers comme un artiste dans sa spécialité. Mais son job est risqué. Nadine meurt, alors Bob décroche. Pourtant son passé le rattrape. Il se fait descendre.
Roman autobiographique plein de rage contre l’autorité, mais aussi de rythme et d’humour, Drugstore Cowboy devait inspirer à Gus Van Sant, en 1989, son deuxième long métrage, avec Kelly Linch, Matt Dillon – et William Burroughs Sr. dans le rôle d’un pasteur héroïnomane. Un roman beat tardif qui trace le portrait d’une jeunesse perdue en quête d’absolu et fait de l’addiction l’outil d’une vive critique sociale.