Mirror Image

Dans Mirror Image, Echo Collective continue d'explorer la musique classique contemporaine et expérimentale, associée à des paysages sonores captivants et hypnotisants. Cet album rassemble des recherches acoustiques menées dans des environnements immersifs : 4DSound au Monom à Berlin, DNB Soundscape au CCHasselt en Belgique, et Wave Field Synthesis avec la compagnie de danse AOI à Chatham au Royaume-Uni. Inspiré par ces nouveaux outils technologiques, Echo Collective a donc enregistré Mirror Image dans un mélange éclectique d'espaces acoustiques célèbres et inspirants : une bibliothèque historique à Ravenne en Italie, une église dans la campagne de l'enfance de Margaret, La Savonnerie à Bruxelles, Dada Studio à Bruxelles, et à la maison. Niché quelque part dans Berlin, le studio d’enregistrement Monom est comme un extraordinaire refuge transportant vers une autre dimension ceux qui viennent y faire infuser leurs inspirations. À l’abri du monde, quarante-huit moniteurs à la précision d’orfèvre saisissent le son de telle sorte qu’il circule en boucle. Comme au cinéma, le système est immersif. “C’est une sensation d’écoute extraordinaire. On a l’impression de voyager sans trop savoir où l’on est. Tous nos sens sont aux aguets”, notent Margaret Hermant et Neil Leiter. Il y a quelques mois, les deux membres fondateurs du Echo Collective ont fait étape au Monom le temps d’une résidence. Très vite, les ébauches de mélodies néo-classiques ouvragées au moyen du matériel unique mis à leur disposition sont devenues de puissantes compositions. Il y avait là quelque chose d’une épiphanie. “Nos idées ont pris les contours d’un projet fondateur à deux. Tout ce que l’on avait fait ensemble jusque-ici semblait se rassembler”, disent les deux amis. C’est donc là, à Monom, qu’est née l’histoire de Mirror Image, le premier EP d’Echo Collective. Un disque comme un précipité initiatique, à la croisée de tout ce qui a été vécu et de tout ce qui mérite d’être exploré. Au départ, dans l’histoire d’Echo Collective, il y a l’éminent Conservatoire royal de Bruxelles, en Belgique. Disciples passionnés et brillants, Margaret Hermant et Neil Leiter apprennent le détail de la grande musique classique, celle des maîtres et des orchestres de chambre à quatre ou à cinq. La Belge joue de la harpe et du violon tandis que l’Américain, expatrié à la suite d’un échange universitaire, manie l’alto. Au sortir de leurs études, les deux jeunes gens intègrent logiquement des ensembles traditionnels. Mais chemin faisant, au gré des rencontres et des défis, ils font subitement la découverte d’une vie: le néo-classique. Avec ces accords, les possibilités semblent infinies. Le son prend de la chair, il se déploie comme s’il cherchait à répéter les accents du dehors, dans la nature. Tout est plus aérien, plus symphonique et plus émouvant, à la manière des bandes originales de film. “C’est totalement différent du langage codifié de la musique classique. On n’est pas cantonné par un instrument.