La CGT et la recomposition syndicale

Dans un contexte où l’adhésion aux syndicats est particulièrement faible, la CGT a mis en place en 2003 une politique de développement de l’adhésion articulée sur des propositions de réforme de son organisation et de ses modes de fonctionnement. Une enquête conduite pendant trois années auprès des syndicats de base et des structures interprofessionnelles révèle les difficultés rencontrées pour convaincre les salariés de se syndiquer tout autant que les réticences des militants à mettre en œuvre les consignes confédérales. Utilisant les pratiques de syndicalisation comme un analyseur du fonctionnement du syndicat, l’ouvrage propose une vision de la CGT très éloignée des stéréotypes en vigueur pour caractériser ce syndicat, révélant une organisation très peu centralisée, une direction faible, et des structures entretenant des liens très lâches avec leur confédération, chacune d’entre elles élaborant pour elle-même « sa » conception de la CGT.
Ouvrage publié sous la direction de Françoise Piotet, professeur de sociologie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle dirige l’Institut des Sciences Sociales du Travail et le laboratoire Georges Friedmann (UMR 85 93). Elle a publié une douzaine d’ouvrages, dont : Méthodes pour une sociologie de l’entreprise (avec Renaud Sainsaulieu, Presses de la FNSP, 1994), La révolution des métiers (dir., Puf, « Le lien social », 2004), et Travail et emploi. Le grand écart(Armand Colin, 2007).