Librairie Coiffard ..

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Solène

Écrit comme un carnet de route, ce roman décrit les frasques et pérégrinations de l’auteur en déambulation à travers les États-Unis pour les besoins d’un reportage. Outre son humour ravageur et son goût prononcé pour les titres baroques, Dany Laferrière nous offre en réalité un road-movie urbain sous forme de collages de notes, truffé d’anecdotes, d’hommages (à Baldwin ou Kerouac par exemple) et bien sûr de jolies femmes. Ce « presque journal » permet aussi une réflexion intéressante à la fois sur la littérature et les raisons d’écrire mais aussi sur une société divisée et ce fameux rêve américain édulcoré.

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

Man Laveau est morte. C’est tout le quartier qui la pleure, c’est un mari qui s’effondre, elle qui était une figure incontournable, un pilier. Son fils médecin, Evains Wêche, se retrouve dans un tourbillon à gérer : sa femme, jeune maman, fait des crises de convulsion, les joueurs de dominos veulent s’installer dans la cour comme le veut la tradition et qu’on leur offre à boire et surtout, surtout, la rumeur court que Man Laveau n’est pas morte de mort naturelle. Au fil de ces dix jours de deuil, c’est d’amour dont il est question, de l’amour du fils pour sa mère, mais pas seulement. La famille au sens large est convoquée et c’est toute une communauté qui va nous toucher.

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

Les brasseurs de la ville ce sont tous ces gens qui parcourent Port-au-Prince de marché en marché, ces marchands ambulants qui brassent du vent, des kilomètres et beaucoup de misère. La ville grouille, bruyante, colorée, animée, elle aspire le lecteur : « à Port-au-Prince, c'est chaque jour le carnaval ». Au cœur de ce premier roman, on découvre une famille très pauvre du quartier Carrefour, la mère est brasseuse, elle est obligée parfois de se prostituer tandis que son mari fait des travaux de maçonnerie, ils ont du mal à joindre les deux bouts pour nourrir leurs cinq enfants. Et puis un jour, leur fille aînée, la jolie Babette rencontre Erickson. Si l’homme est riche, il est marié, ce n’est pas le gendre dont les parent rêvaient. Entre honte et remords, ont-ils le choix ? Un roman beau et féroce, qui ne peut laisser son lecteur indifférent.

Collectif

Mémoire d'encrier

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

On sait peu de chose de Magloire-Saint-Aude. Il est né en 1912, est mort en 1971 et il laisse derrière lui une poésie elliptique mais intense qui hante bien des poètes haïtiens encore aujourd’hui. « Je n’ai pour preuve de ton existence que le poème » écrit Rodney Saint-Éloi dans sa préface intitulée "Le corps transparent du poète". Les vers de Magloire-Saint-Aude habitent une cinquantaine de pages, ils sont accompagnés de fac-similés et de quelques photos de l’auteur. Et puis seize auteurs prennent la plume pour évoquer leur image de Saint-Aude. « Clochard céleste » qui marqua profondément Dany Laferrière enfant, certains d’entre eux l’ont connu, d’autres l’ont découvert plus tard. Et Sébastien Doubinsky l’écrit très bien : « Découvrir un poète qu’on ne connaissait pas est toujours une joie et une tristesse ».

Conseillé par (Libraire)
8 juin 2022

Conseillé par Stéphanie

Cette anthologie devrait se trouver posée sur toutes les tables de nuit, à portée de mains dans toutes les bibliothèques. James Noël a demandé à soixante-treize poètes haïtiens vivants d’écrire ou choisir cinq de leurs poèmes. À peine ouvert, que vous commenciez par le début ou non, c’est une plongée poétique assurée qui attend le lecteur. Toutes ces voix profondément attachées à leur île, manient une langue magnifique, décomplexée, une langue qui résonne, qui vous emporte, une langue de l’émotion, du combat, de la colère. Chacun d’entre eux a sa propre identité, son propre style mais tous dégagent une grande puissance évocatrice. C’est une poésie vivante, « une manière de vivre et d’être au monde » écrit Rodney Saint-Éloi dans la postface.