Peut-on imaginer que des crimes restés non-élucidés depuis le XVIème siècle lors d’un carnaval noir, puissent avoir valeur de prédiction pour des événements qui pourraient survenir à Rome aujourd’hui ?
Vous serez happé(e) dès les premières pages de cette enquête passionnante qui mêle histoire, art, science et fanatisme religieux, où se rejoignent l’Italie contemporaine et celle de Copernic.

Avec Carnaval noir, Metin Arditi fait de nouveau preuve de son grand talent de conteur, en partageant la richesse de ses connaissances. Il nous offre un roman dense qui met en scène de nombreux personnages à la psychologie très fine et aborde des thèmes très actuels avec, en toile de fond, cette Venise qu’il doit beaucoup aimer, au passé comme au présent.

C’est une histoire d’amour entre un fils et son père, écrite de l’enfance de l’un au crépuscule de l’autre, à la deuxième personne du singulier.
C’est une histoire de transmission de valeurs, du goût pour le travail bien fait et de tous les respects. Ça sent le bœuf-carotte, le céleri rémoulade et la mousse au chocolat maison. C’est une histoire pudique, pleine d’émotions où l’amour se transmet sans grand déballage, à mots couverts, comme une bonne recette.
Une belle entrée en littérature qui réveille les papilles et le palpitant du lecteur, pour le journaliste culinaire Jacky Durand.

Un coup de cœur absolu pour ce nouveau roman noir de Franck Bouysse. Ce maître du polar ne plonge pas cette fois dans une enquête mais raconte l’histoire de Rose, le destin bouleversant et tragique d’une jeune fille simple au XIXème siècle.

Un jeune prêtre est appelé à l’asile psychiatrique proche pour bénir le corps d’une patiente défunte. C’est alors qu’il entre en possession des carnets de Rose. Elle y raconte sa vie misérable où, dès 14 ans, elle est vendue par son père pour quelques sous à un châtelain dont elle devient l’esclave.

C’est à la lecture de ce journal, douloureux et intime, écrit à la manière de Rose, si humble, mais si forte et déterminée, que je vous invite.

A signaler le beau travail d'éditeur de la Manufacture des livres qui a particulièrement soigné la couverture de ce roman.

Biographe depuis l’âge de trente ans, Dominique Bona s’attache à approcher l’intimité des personnalités qui la fascinent, à travers des recherches approfondies. C’est en découvrant les maisons qu’ils ont habitées, en lisant leur correspondance, en rencontrant leurs amis ou leur descendance qu’elle parvient à s’immiscer dans leur vie secrète qui fait souvent écho à la sienne.

De Romain Gary à la famille Morisot-Manet-Valéry-Rouart, de Stéfan Zweig à Colette, elle dresse une série de portraits intimes et élégants, tous différents, mais toujours liés à l’art et la littérature.

De sa plume raffinée, l’auteure nous entraîne à la découverte de ses personnages fétiches célébrant une époque vouée à la création artistique.

Un conte, selon le dictionnaire Larousse, est un récit en général assez court, de faits imaginaires.
C’est bien un conte que nous offre Jean-Claude Grumberg : un court récit retraçant le parcours de personnages anonymes, si pauvres, aux prises avec l’horreur d’une guerre monstrueuse, et qui tentent de faire triompher l’Amour et l’humanité, malgré le dénuement et la peur.
A lire absolument.